On fait le bilan calmement… #2017#THE END

Chaque fin d’année c’est toujours la même rengaine. Alors c’est quoi tes résolutions toi ? T’as fait le bilan de ton année, de ta vie ? 

Et là t’es carrément obligé de faire le tour et ça t’angoisse. Mais souvent à la croisée des chemins c’est pas si mal de faire le point. Il parait qu’aujourd’hui on réfléchit trop mais peut-être pas de la bonne manière ? Bon, ça demande pas mal d’introspection, une bonne dose de courage et un peu d’humilité mais t’inquiètes tu vas y arriver, t’es sur le chemin du bonheur intérieur.

BORING ! J’ai toujours pensé que la période de l’adolescence était la pire. Mal dans sa peau, guidé par ses instincts primaires, on en veut au monde entier, on ne sait pas ce qu’ on veut, on est un peu paumé. On veut souvent être hors du système, on n’accepte pas les règles qu’on nous impose, que la société nous impose. Combien de fois j’ai entendu : « Marina tu ne peux pas faire ça, c’est pas ça la vie ». (Shiittt j’étais motiv pourtant). On te recadre tout doucement. On te remet à ta place gentiment (ou pas d’ailleurs), on te fait comprendre qu’il y a des « règles », que tu dois suivre une ligne directive, la même que tout le monde. C’est comme ça et pas autrement. A ce moment là tu vois, t ’es dans ta bulle, tu veux refaire le monde et prouver au monde entier que tu rentres dans une case toi aussi. T’es plutôt pressé de grandir, de te poser dans ta tête et d’être en accord avec toi-même. Tu pensais que tes blessures étaient grandes mais en fait elles étaient bien futiles.

Dédicace aux années 2000, quand t’es jeune, t’es con. Ce qui arrive après est pire. (N’aie pas peur mon enfant). Pression…Rien ne t’atteins, tu fonces tête baissée. Et au passage merci papa, maman pour les pistes de réflexions et pour les alertes qui ne manquent pas de te rappeler comment tu vas devoir assumer. Assumer quoi au fait ? Ça t’arrives en pleine gueule mais c’est bête, assumer d’être « maître de toi-même ». Tu crois que tu vas révolutionner le monde. Mais rien. Que nenni…

MEKTOUB OU PAS MEKTOUB

Euuh… Si j’avais su… On a les décisions qui nous font prendre un tournant dans notre vie, qu’on le veuille ou non. Et on a les décisions que la vie nous impose aussi. Et ça tu t’en rends compte plus tard, ça forge ta personnalité, tes choix, c’est le jeu, plutôt l’enjeu.

C’est con mais je me suis souvent posé des questions quand j’étais plus jeune, j’ai toujours été plus ou moins indécise et les questions que je me posais auparavant étaient bien plus futiles. J’hésitais entre deux pastèques, deux livres, deux voyages, deux posters. L’époque où j’avais encore le choix.  C’était bien cette période. Je m’en suis rendu compte plus tard.

Responsabilités, âges, indécisions, tout cela finit par t’affaiblir un peu ou bien, tout l’inverse: te rendre plus fort dans ta vision de la vie. Mektoub ou pas. Les plus rationnels diront « choix de vie ».

TRICOTAGE DE VIE

Elle est loin cette période de ma vie vécue intensément dans toute sa naïveté et sa sincérité. (Arrête on va pleurer).

Le temps passe si vite que tout peut changer en un instant. Tu passes du rire au larme en un rien de temps. Damn, si on m’avait dit que mes choix je devais les assumer, que mes décisions, bah, je devais faire avec, que mes objectifs, je devais me donner encore plus les moyens pour les atteindre, que ma personnalité je devais l’assumer… Mais y’ a des choses qu’on contrôle pas bordel.

Preuve que la vie a ses épreuves et ses faiblesses, elle nous fait passer par pas mal d’étapes comme la maladie, la mort, la tristesse, la joie, le bonheur et chacun a son histoire. Le temps à ses effets enfouis derrière le quotidien. Et ça marque.

On est loin du bilan de l’année mais on est plutôt sur le bilan de vie avec une introspection générale… La réalité c’est que c’est plus difficile de prendre du recul face à soi-même. Avoue, tu peux t’en mordre les doigts.

CRISE EXISTENTIELLE 

Sinon, ça se passerait comment si on t’avait annoncé que tu passerais la crise de la vingtaine et celle de la trentaine ? Je ne t’en parle même pas de celle là…une grande découverte ! Pathétique !  Je me suis réveillée. J’avais une vie normale. Merdeuuuhh. Triste réalité. Et pire, t’as une prise de conscience radicale. T’examines un peu plus ton parcours, tes erreurs, tes insatisfactions, des désirs à combler, tes projets à réaliser… T’arrives à (mieux) mettre des mots sur tes émotions : colère, tristesse, frustration, joie, peur… c’est génial, tu pourrais presque leur faire ta propre définition !

Un jour Freud m’a dit : « Les émotions que l’on n’exprime pas ne meurent jamais. Elles sont enterrées vivantes et réapparaissent plus tard de façon plus laides. » (Il m’a fait bien fait flipper celui là).

Il n’avait pas tord en fait. Mais heureusement que Pablo Neruda m’a rajouté: « Il meurt lentement celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n’a fui les conseils sensés » (ça m’a un peu rassurée, oui un peu…).

Ok, avoir mal c’est inévitable mais souffrir de regrets est une option et pire, nier les choses les plus évidentes ne sert absolument à rien. Peut-être que rien n’arrive au hasard, si les choix que nous faisons nous semblent bons, alors il y a surement une raison.

PAS TOUS DANS LE MÊME BUS 

Tu prends le bus pour aller vers un point spécifique mais au milieu du trajet tu te rends compte que ce n’était pas là où tu voulais aller, tu reprends le chemin inverse vers une autre destination, et même semée d’ embûches, tu vas trouver un moyen d’y arriver ? On a le choix pour la direction, rien n’est défini à l’avance.

Je crois que c’est pareil pour les personnes que tu rencontres dans ta vie. Il y a un moment où la personne décide de prendre le même bus que toi, de parcourir un petit bout de chemin avec toi, ce n’est pas par hasard, même si nous ne le comprenons pas tout de suite. Et si quelqu’un doit sortir de ta vie à un moment précis, laisse le, tu comprendras mieux après.

Chacun à son passé, il nous appartient et il nous sert à ne plus nous tromper de directions. Avec l’expérience on sait rapidement où l’on va, ce que l’on veut et surtout ce que l’on ne veut plus.

Alors je ne sais pas si t’as fait ton bilan mais on aura toujours des choses à revoir et à réadapter en fonction. Calmement ou pas, on saura quoi changer, et un peu plus chaque année.

Moi, mon bilan, il est vague. Après deux années éprouvantes entre séparation, changement de travail, déménagement, maladie de proches, remises en question; j’en ressors quand même des belles choses. Il y a eu des bas et des hauts mais je ne ferai pas de liste de « bonnes résolutions ». Mes résolutions je les ai prises au fil du temps même si j’en n’étais pas totalement consciente.

Qu’importe ce que vous contrôlez, sachez montrer votre reconnaissance envers ce qui vous fait grandir un peu plus chaque jour et à ceux qui vous apportent un peu de bonheur au quotidien. (Mère Thérésa sors de ce corps). Voyagez, rêvez, riez, aimez, la folie aussi c’est une forme de sagesse ! 

Sur ce ! 2018 à souhait(s) !

Rédaction : Marinouchka

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